Bilan de deux années d’inventaire des mammifères du Parc National de Fazao-Malfakassa par les caméras trap

Le mardi, 30 Août 2022, le Laboratoire d’Ecologie et d’Ecotoxicologie de l’Université de Lomé LaEE et l’ONG AGBO-ZEGUE ont organisé une séance de partage d’information sur le résultat de l’inventaire des mammifères du Parc national de Fazao-Malfakassa par les cameras traps au Centre de recherche WASCAL sis à l’Université de Lomé.

https://tg.test.chm-cbd.net/fr/news/bilan-dinventaire-mammiferes-parc-national-fazao-malfakassa

Marquant la fin du projet d’inventaire, cette activité qui s’est déroulée en présence des autorités universitaires à l’image du directeur de la recherche de l’Université de Lomé et du directeur du laboratoire d’Ecologie et d’Ecotoxicologie de l’Université de Lomé a vu la participation effective des partenaires financiers à l’image du PALCC représenté par le coordonnateur, d’un représentant la FAO ; d’un représentant de l’assemblé national,  des représentants du Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières, du Ministère du Tourismes, d’un représentant de éco-vie, des enseignants chercheurs et étudiants en master au laEE et autres.

Ayant démarré à 9h, l’activité a connu trois grands moments :

1-Une cérémonie d’ouverture présidée par Dr. Gabriel Hoinsoude SEGNIAGBETO, 2- Une communication sur les résultats de l’inventaire donnée par le Dr. Gabriel Hoinsoude SEGNIAGBETO 3.et une séance de question-réponse et de débat.

Le Dr. Gabriel Hoinsoude SEGNIAGBETO après avoir souhaité la cordiale bienvenues aux différentes invitées a situé le contexte dans lequel se situe cette activité d’inventaire et a donné la parole au directeur de la recherche pour ses mots de circonstance.   Quant au directeur de la recherche, après avoir salué l’initiative et ressortie l’importance de la vulgarisation des résultats des travaux de recherches et de surcroît la nécessité de l’implication des Universités dans la résolution des problèmes sociaux des communautés, a ensuite articulé son discours au tour de trois points à savoir : la confiance, l’intérêt et la vulgarisation. En ce qui concerne l’intérêt, il a remercié les partenaires qui ont fait confiance d’une part au laboratoire LaEE et d’autre part à l’ONG AGBO-ZEGUE pour avoir accepté de financer la présente l’inventaire malgré la situation mondiale actuelle frappée par  la pandémie à corona virus et la guère d’Ukraine. Ensuite il a ressortie l’intérêt de l’étude en deux volets : d’abord l’intérêt scientifique du faite de la grande richesse de la revue de littérature d’une part et d’autre part les magnifiques résultats de l’inventaire, suivi de l’intérêt sociétale dans le contexte où la présente étude relance la problématique de la conservation de la biodiversité et la nécessité de protéger les espèces fauniques et fournit un armement solide aux décideurs  de décider de la protection du Parc National à travers la prise des décisions rigoureuses. En fin, il s’est appesanti sur l’importance de la vulgarisation, du partage des résultats de l’inventaire surtout au niveau des populations riveraines le but de les engager dans la conservation et de ce fait éviter l’érosion des ressources fauniques du Parc.

La Cérémonie d’ouverture a pris fin à 9h5O suivie de la prise de Photo de famille.

De 9h55 à 11h30, le Dr. Gabriel Hoinsoude SEGNIAGBETO, après avoir présenté le Laboratoire LaEE et l’ONG AGBO-ZEGUE à communiqué de long à large sur les résultats de l’inventaire. De sa présentation, nous pouvons retenir :

  1. 100 caméras traps ont été utilisées pour réaliser l’étude et ont fourni un total de 61 089 photos qui par la suite ont été analysées.
  2. Au total 09 zones d’échantillonnage ont été explorées à savoir : Cabane, Kalaré, Kamassè, Point de vue, Sourkou, Telou-Kagbala, Bounako, Koui et Elavagnon.
  3. En ce qui conserve la diversité des mammifères, l’étude ressort un total, 1 564 individus appartenant à 25 différentes espèces de mammifères dans le parc. Il s’agit des espèces suivantes :
    • Les éléphants (la sous espèce des savanes et la sous espèce des forêts) ;
    • Les ongulés (le groupe le plus diversifiés dans le parc national de Fazao-Malfakassa représentés par 11 espèces à savoir : le Bubale, l’Hippotrague, le buffle,  le Cobe Defassa, le Cob de Buffon, le Guib harnaché,  le Céphalophe de Grimm, le Céphalophe à flancs roux, le Céphalophe de Walter, le Phacochère, le Potamochère, et l’Oryctérope) ;
    • Les primates (le baboins, le mona et le vervet) ;
    • Les carnivores (quatre espèces ont été recensées, il s’agit du chacal, de la civette, de la Genette et Crossarchus obscurus) ;
    • Les petits mammifères (les pangolins, etc…).
  4. La chasse est très importante dans le parc et peu avoir un impact significatif sur les populations des différentes espèces de mammifères dans le parc. Elle doit être évaluée, organisée et valorisée pour une meilleure conservation des espèces animale dans cette aire protégée

Pour terminer l’atelier une séance de question-réponse et de débat à été ouverte. Il faut rappeler que l’importance et l’intérêt des participants se sont manifestés à travers le libre cours qu’on a donné à la fois aux séances questions-réponses et aux apports, suggestions et recommandations des uns et des autres pour la sauvegarde des ressources fauniques de ce parc. Cela a enrichi les connaissances des participants, renforcé leurs bagages intellectuels et professionnels et motivé davantage le désir de servir leur pays en matière de conservation. La satisfaction des participants était pleinement lisible sur les visages. La séance a pris fin à 13h30 min.